Aujourd’hui admis par les autorités sportives du monde entier, le CBD (ou cannabidiol) a longtemps eu mauvaise réputation, a tord. En effet, cette molécule présente dans le chanvre a trop longtemps été associée au THC, également présent dans le cannabis, et à ses effets psychotropes. Mais les temps ont changé et, aujourd’hui, il est d’usage courant chez les sportifs de haut niveau dont, bien évidemment, les footballeurs. Il est encore important de rappeler que les molécules de CBD et de THC sont complètement différentes.
Qu’est-ce que le CBD et pourquoi est-il utile aux sportifs ?
Le CBD est un des cannabinoïdes que l’on retrouve dans la fleur chanvre. Mais, contrairement au THC, l’usage de cette molécule n’entraîne pas d’effet psychotrope, est bon pour la santé et peut être médicalement prescrit.
Ses vertus sont nombreuses et reconnues par la médecine. Au-delà d’une hygiène de vie irréprochable, le CBD a démontré son utilité pour atténuer, voire éliminer l’anxiété et le stress. Il est excellent pour améliorer la concentration et facilite le relâchement des muscles. Le CBD favorise également un sommeil de qualité et une meilleure récupération. Autant d’effets bénéfiques non négligeables lorsque l’on est soumis à la pression inhérente au sport de haut niveau, et au rythme effréné des entrainements et des matchs qui s’accumulent.
Que dit la loi ? Et que dit la FIFA (Federation Internationale de Football Association) ?
Le 31 décembre 2021, un arrêté publié au Journal Officiel autorisait l’usage du CBD. Pour être plus précis, il autorisait l’usage de variétés de chanvre ayant au maximum un taux de 0,3 % de THC. Cependant, il en restreignait la manière de le consommer. Ainsi, feuilles et fleurs furent prohibées à la vente pour des raisons de santé publique. Cependant, suite à une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), le Conseil d’État désavoua la position du gouvernement français et autorisa donc la vente de feuilles et de fleurs.
La FIFA, quant à elle, a autorisé son usage en 2018. Disons plutôt que la Fédération Internationale de Football a retiré le CBD de la liste des produits prohibés, suivant en cela les recommandations de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA).
Quelques exemples dans le football professionnel :
De nombreux footballeurs et footballeuses ont adopté cette molécule, à l’image de Megan Rapinoe, cadre de l’équipe nationale des États-Unis, championne du monde et championne olympique. Cette grande athlète milite activement en faveur du CBD. Suite à des blessures à répétition, elle est parvenue à surmonter ses problèmes physiques grâce au CBD. Elle a souvent déclaré avoir toujours préféré des alternatives naturelles à tous les produits chimiques qu’on a pu lui prescrire pour mieux récupérer, mieux dormir, mieux se concentrer, etc. Elle résume ainsi sa façon d’être en forme : de l’eau, du CBD et du sommeil. Elle est tellement convaincue des bienfaits du CBD qu’elle a même créé une société dédiée à la vente de produits contenant la molécule, The Mendico CBD. Beaucoup de stars de NBA (ligue de basketball professionnelle des USA) et de NFL (ligue de football américain professionnelle des USA) ont également publiquement fait l’éloge du CBD.
Ce cas n’est pas isolé, et que ce soit au plus haut niveau comme à un niveau amateur, les footballeurs ne cachent plus aujourd’hui leur attrait pour le CBD, dans le cadre de leur récupération notamment. Avec le développement de ce marché, la vente de CBD est devenue tout à fait courante, en plus d’être légale. En témoignent les centaines de boutiques, physiques ou en ligne, qui ont vu le jour en France lors des dernières années.
Dans un autre registre, mais toujours dans le milieu du football, il est à noter que le club de Birmingham City, au Royaume-Unis, est sponsorisé par une marque de boisson à base de CBD. Boisson vendue, d’ailleurs, aux côtés de bonbons au CBD à la buvette du stade lors de la mi-temps. La question du CBD n’est vraiment plus tabou dans le monde du football !